blog et moi, blog émoi

Bien des gens se posent la question de ce que c’est que de tenir un blog, ils y réussissent d’ailleurs très bien ; et si mon ignorance dont je n’ai pas envie de me séparer pour l’instant m’y autorisait je vous donnerai quelques liens. Ecrire, partager, découvrir, connaître, se frotter à des modes de pensées, d’existences autres que les siennes donc forcément s’ouvrir sur le monde. Et j’en passe.
Mais lire les blogs ? C’est à peu près la même chose me diriez-vous. A peu près oui, mais pas tout à fait. Il existe toutes sortes de blogs et tout le monde peut consulter un blog un jour pour des raisons diverses et variées. En ce qui me concerne, c’est l’écriture qui me décide à rester et surtout à revenir, mais pas toujours parfois un zeste d’humour, la franchise, la spontanéité. Cependant, quelque soit la raison, le blog est le lieu par excellence où l’on parle de soi, travail, enfants, sentiments, voyages. Les lectures se succèdent au fil des jours et parce que certains se dévoilent suffisamment et que d’autres plus rétifs font figure de frileux mais laissent leurs mots parler pour eux, on finit par connaître un peu plus l’auteur qu’on ne le voudrait. Un lien se crée aussi léger que le frolement d’une touche et j’accède à l’autre quand je le veux.
Le problème, c’est que parfois cela s’arrête. Ce jour-là, la page reste blanche et la déception est intense. S’habituer à ne plus lire les mots de l’autre, s’habituer à son absence.
J’ai lu pendant quelques temps le blog d’une jeune femme vive et emportée. Je riais à la lire, parfois je m’inquiétais un peu pour elle (c’est d’ailleurs bien la seule) mais jamais très longtemps car elle était très intelligente (c’est une très bonne raison). Et puis un jour, j’ai effleuré la touche pour venir jusqu’à elle et elle s’est dérobée, là, il n’y avait plus qu’une page avec le mot fin. Dans un de ces billets, elle parlait d’un restaurant chinois devant lequel je passe plusieurs fois par semaine, maintenant quand je le vois je pense à elle et je me demande comment elle va.
Quant à lui, c’est au cours de mes pérégrinations que j’ai découvert les siennes en Chine. Alors quand j’ai lu qu’il arrêterait d’écrire, je me suis écriée "lui aussi !!!"  Une écriture qui charme, un pittoresque presque désué et puis un côté qui gratte, qui dérange, qui démange, qui surplombe l’écriture parfois trop lisse, ça chatouille et ça gratouille.
J’habite le quartier chinois, je ne suis pas prête de l’oublier !
 
Cet article a été publié dans Les gens. Ajoutez ce permalien à vos favoris.

Laisser un commentaire